Emmanuel Tomas Boyer – Devenir Carreleur

Publié le 24 septembre 2020 par Sarah

Emmanuel Tomas Boyer est le fondateur et gérant de l’entreprise Tomas Boyer Carrelage depuis 2013. En parallèle de son activité, il a lancé en 2019 sa propre chaîne Youtube, Devenir Carreleur, qui cumule aujourd’hui plus de 60 000 abonnés. Entièrement dédiée à son métier et à sa passion, il y partage régulièrement son expérience de carreleur-mosaïste.

devenir carreleur emmanuel tomas boyer portrait artisan

Pouvez-vous vous présenter ?

Emmanuel Tomas Boyer, carreleur-mosaïste de métier depuis 15 ans.

J’ai commencé en apprentissage avec un CAP de mes 15 à 17 ans, suivi d’un Brevet professionnel de 17 ans à 19 ans. J’ai ensuite été salarié 1 an avant de me mettre à mon compte à 21 ans.

Pouvez-vous nous parler de votre métier ?

Je fais quasiment exclusivement de la rénovation : salle de bain, création de salle de bain, rénovation de sol, dépose, etc. Je travaille donc beaucoup avec des particulier.

J’arrive dans des vieux appartements ou maisons, souvent un peu démodés, donc on démolit, on rattrape et on construit.

Comment se déroule une journée type dans votre entreprise ?

  • Le matin, je passe chez les fournisseurs pour récupérer le matériel sur la journée, pour les chantiers en cours.
  • Je rejoins ensuite les chantiers où l’on travaille en continu jusqu’à 14 h ou parfois 16 h si l’on fait une coupure.
  • En fin de journée, on gère nos rendez-vous clients et on chiffre les nouveaux chantiers.
  • Enfin, le soir, une fois rentré, j’établis les devis des chiffrages en attente.

Selon vous, votre entreprise fait-elle des efforts dans la protection de l’environnement ? Si oui, que mettez-vous en place au sein de celle-ci ?

Je fais très attention à l’eau que l’on utilise, car on en consomme beaucoup dans notre métier.

Par exemple, j’ai un malaxeur que je ne nettoie jamais. Je malaxe plusieurs fois avec jusqu’à ce qu’une croûte importante se forme. Là, je le tape à la masse et je mets l’excédent dans un sac. Une fois ma journée terminée, je nettoie tous mes outils dans mon seau d’eau, puis je verse cette eau dans mon seau de colle. Comme ça l’eau va pouvoir se décanter pendant plusieurs heures et être réutilisée le lendemain.

Réutilisez-vous certaines de vos matières premières sur des nouveaux chantiers ? Réemployez-vous des matériaux récupérés sur des anciens chantiers ?

Il m’est déjà arrivé de déposer de la tomette octogonale dans le sud de la France. A l’origine, c’était un chantier où l’on devait recarreler par dessus, donc j’ai demandé au client s’il était d’accord que je prenne à ma charge la dépose. J’ai ainsi pu récupérer 25 m² de tomettes octogonales rouges que j’ai ensuite reposé chez un autre client qui cherchait des tomettes de ce type.

Si ce genre de dépose reste exceptionnelle, il m’arrive plus régulièrement de reposer des carreaux issus des box de présentation de carrelage des fournisseurs. Pour qu’il puisse démonter et remonter très vite leurs box, ils placardent du papier journal sur les murs et ils collent leur carrelage avec de la colle polyuréthane. Si bien que lorsqu’ils enlèvent leur carrelage, ils ont juste à tirer et ça s’arrache tout seul. Donc il m’arrive régulièrement de récupérer des carreaux de ces fameux box, de les recouper et de les réutiliser chez certains clients.

Après, le réemploi dans notre métier est assez difficile. C’est compliqué d’orienter le client vers un carrelage qu’il n’a pas choisi.

Avez-vous déjà partagé des ressources et / ou matériels (des machines par exemple) avec des confrères ?

Jusqu’à présent, pas tellement. Le partage de matériaux ou d’outils reste assez rare dans mon métier, les artisans préférant généralement investir dans de l’outillage, ce qui peut néanmoins représenter un certain coût.

Pour y remédier, j’ai récemment mis plusieurs outils dont je ne me sers pas actuellement en location sur le site d’Articonnex pour qu’ils puissent servir à d’autres artisans. Par exemple, beaucoup d’artisans coupent tout leur carrelage avec une disqueuse. Problème, cela fait énormément de poussière. Il peut donc être intéressant de louer des machines plus adaptées pour gagner du temps et de l’efficacité.

Comment pensez-vous qu’Articonnex puisse vous aider dans votre activité ?

Il est parfois difficile de trouver des artisans prêts à louer leurs matériels. Articonnex permet très rapidement de trouver ce dont on a besoin en se mettant directement en contact avec un artisan prêt à louer ou vendre son matériel.

Jusqu’à présent, je faisais partie des artisans qui ont tendance à acheter directement l’outillage. Désormais, avec Articonnex, je peux d’abord regarder si un confrère ne le loue pas près de chez moi, avant d’investir dans une machine qui ne me resservira peut-être plus ensuite. Dans notre métier, on a par exemple une machine qui biseaute et qui arrondit le bord des carreaux. Je connais plein d’artisans qui l’ont dans des grosses entreprises, mais dont ils ne servent pas tout le temps. C’est une machine qui vaut dans les 3 000 € et je n’ai jamais eu le budget ou le chantier pour l’investir. Donc c’est sûr que si demain, j’ai un artisan ou petite PME qui met en location un petit bout d’atelier avec cette machine, ça serait royal pour moi et j’irai tout de suite. Je n’essayerai même pas d’acheter la machine.

Recommanderiez-vous Articonnex ?

Bien sûr, à 100 % ! Je suis ravi d’avoir pu découvrir cette plateforme et j’espère qu’elle grandira afin de proposer de plus en plus d’offres.

NDLR — Emmanuel a eu l’occasion de tester la plateforme Articonnex. Découvrez ci-dessous son témoignage.