Damien Joly, salarié-gérant de la coopérative Tremblay Scop
Damien Joly est un salarié-gérant de la société coopérative Tremblay Scop à Saint-Gildas-des-Bois, une entreprise spécialisée en pose de charpente, en construction bois et menuiserie. Découvrez aujourd’hui son portrait !
Pouvez-vous vous présenter ?
Damien Joly, 33 ans. Je suis salarié-gérant de Tremblay Scop, une coopérative salariée créée en 2015, spécialisée dans la menuiserie, la charpente et l’agencement.
Mon parcours : j’ai fait un Bac général scientifique suivi d’un CAP Menuiserie en alternance. Après quoi, je suis en partie en BTS Productique Bois pendant 2 ans, et enfin j’ai terminé par une Licence professionnelle Construction bois pendant laquelle j’ai fait un stage dans l’entreprise Tremblay qui m’a ensuite embauché.
En 2014, l’ancien gérant m’a proposé de racheter l’entreprise Tremblay. J’ai alors proposé à mes collègues de créer une coopérative tous ensemble. Pour moi qui suis salarié-gérant, cela me permet d’avoir un groupe décisionnaire qui est beaucoup plus compréhensif sur les contraintes de notre métier et sur la réalité économique, et qui agit en toute transparence. La gestion en coopérative apporte également un sentiment de soutien et d’appartenance plus grand, chaque salarié ayant pour envie et motivation de rendre l’entreprise pérenne.
Pouvez-vous nous parler de votre métier ?
Mon métier aujourd’hui c’est des devis, des suivis de chantier, des commandes et la gestion globale de l’entreprise.
Tremblay Scop est spécialisée dans la menuiserie, la charpente et l’agencement. Notre métier de menuisier consiste essentiellement aujourd’hui à faire de la pose. Notre atelier nous permet cependant de fabriquer beaucoup de chose nous même : on a nos machines, nos stocks et notre savoir-faire !
Pour l’activité charpente et ossature bois (mon activité de cœur), on travaille avec une technicité importante. Depuis deux ans, on a la certification Artisan Maison Passive, qui permet des marchés un peu différents et des projets très enrichissants.
Comment se déroule une journée type dans votre entreprise ?
Une journée type démarre vers 6 h 30 / 7 h 00 du matin, généralement par de l’administratif. Je prépare quelques dossiers de chantier qui ne seraient pas encore prêts, je passe quelques commandes, je réponds à mes e-mails, etc.
Vers 7 h 15 / 7 h 30, les collègues de chantier arrivent. On donne les indications pour les chantiers, on récupère les informations des chantiers de la veille et une fois qu’ils sont partis sur chantier, je vais m’occuper des devis, des commandes, et des préparations pour les chantiers en cours ou à venir.
L’après-midi, on part en clientèle jusqu’au soir. On organise des réunions de chantier avec les architectes, les maîtres d’œuvre et/ou les salariés ou on rencontre des clients pour définir leurs projets.
Et puis quand on rentre le soir, on retraite les mails et les appels qu’on a pu avoir dans la journée, afin de ne pas prendre trop de retard.
Ponctuellement, on peut être aussi être amené à répondre aux interrogations et problématiques des équipes qui sont sur les chantiers et qui ont parfois besoin qu’on les aide, qu’on les accompagne ou qu’on leur donne un tuyau pour ne pas rester coincés sur leur chantier.
Selon vous, votre entreprise fait-elle des efforts dans la protection de l’environnement ? Si oui, que mettez-vous en place au sein de celle-ci ?
On a profité du déménagement de l’entreprise en février dernier pour reprendre de bonnes habitudes et mettre en place différentes choses.
En interne :
- chaque bureau comprend une poubelle pour les déchets tout venant et une poubelle pour le papier ;
- et dans la salle de pause, on a mis en place le tri sélectif, et on possède également un composteur pour les épluchures et les déchets verts.
Pour tout ce qui est déchets de chantier, nos équipes ont des caisses de tri afin de pouvoir séparer le zinc de l’aluminium, des métaux ferreux, du bois brut, des panneaux, etc.
Certains de ces matériaux sont ensuite laissés en accès libre pour que des clients, des collègues ou des personnes intéressées dans le secteur puissent récupérer au besoin certains de ces matériaux pour leurs projets personnels, et ainsi éviter que tout finisse à la benne. On laisse également à disposition des anciennes menuiseries déposées qui pourront aussi être réutilisées ou réemployées.
On dispose également d’un bac où l’on entrepose tous les produits dangereux (bombes aérosols, flacons de peinture, etc.) qui est ensuite apporté à la déchetterie.
Et enfin, les copeaux d’aspiration sont récupérés par des gens possédant des toilettes sèches.
Réutilisez-vous certaines de vos matières premières sur des nouveaux chantiers ? Réemployez-vous des matériaux récupérés sur des anciens chantiers ?
Assez peu, même si on essaie autant que possible. Par exemple, le bâtiment dans lequel on se trouve aujourd’hui, on a du le rénover.
On a déposé beaucoup d’éléments (notamment des charpentes métalliques) qu’on a gardé pour les réemployer. On s’en est servi pour faire des structures, des plateformes pour décharger dans la benne à la bonne hauteur et en sécurité et pour faire un petit solivage de mezzanine. Le revêtement de sol a quant à lui été trié et tout ce qui a pu être conservé a été reposé dans une partie des locaux.
Mais de manière générale, cela reste assez rare. Lorsqu’on réalise de la dépose sur nos chantiers, c’est souvent en trop mauvais état ou non réutilisables sans les dormants par exemple.
Avez-vous déjà partagé des ressources et / ou matériels (des machines par
exemple) avec des confrères ?
On s’entend très bien avec une entreprise voisine avec qui on trouve des arrangements en cas de besoin.
On se dépanne en fourniture quand on est coincé l’un ou l’autre, on a recours au prêt de main d’œuvre quand l’un ou l’autre a une période plus calme.
On a pu être amené à louer certains de leurs équipements comme leur camion-grue ou leur chariot élévateur, tandis qu’ils ont loué un de nos camions aussi. Enfin, on a également acheté une machine en commun, ce qui nous permet d’avoir une utilisation plus cohérente.
Comment pensez-vous qu’Articonnex puisse vous aider dans votre activité ?
Je pense qu’Articonnex peut nous aider dans plusieurs cas :
- quand on a une erreur sur une commande, Articonnex peut nous permettre de la solder rapidement de notre stock et faire le bonheur d’un collègue par la même occasion, tout en nous évitant de garder des matériaux neufs qui vont se détériorer à terme ;
- c’est aussi une bonne occasion de créer du contact avec des collègues, et puis parfois de répondre à certains marchés car on sait qu’on pourra trouver facilement la ressource ou la machine nécessaire chez un confrère ;
- et puis ponctuellement, Articonnex peut nous permettre de mettre à disposition une partie de notre matériel et ainsi amortir un peu certains investissements. On a des machines qui servent peu et qui pourraient dépanner des confrères.
Pour en savoir plus sur le travail de Damien, rendez-vous sur le site officiel de Tremblay Scop : www.tremblay-scop.fr/