5 idées reçues sur le réemploi dans le bâtiment

Publié le 28 juillet 2022 par Sarah

Le recours au réemploi de matériaux de construction a le vent en poupe ! Surtout à l’heure où nous devons plus que jamais limiter l’impact environnemental du secteur. La solution est ainsi de favoriser la réutilisation pour réduire l’impact carbone de nos constructions. Les idées reçues sur l’utilisation de ce type de matériaux ont la peau dure, car nombreux sont ses détracteurs. Alors rétablissons la vérité une bonne fois pour toutes !

Pour Articonnex, les matériaux de réemploi sont ceux qui ont ratés leur premier emploi. Nous y trouverons des matériaux neufs jamais posés (mis de côté par son fabricant ou son distributeur), des matériaux déclassés (que le fabricant ne souhaite pas vendre) et des matériaux issus de déconstrution.

1. Mauvais état

« Les matériaux sont forcément abîmés ou dans un mauvais état… »

Une idée encore pas mal présente dans les esprits : le réemploi est assimilé à un mauvais aspect des produits ou à des performances moindres. Or sans le savoir, vous faites déjà appel au réemploi au quotidien, qui prend diverses formes :

  • lorsque vous achetez des vêtements sur Vinted en seconde-main,
  • ou un véhicule d’occasion, ou de l’ameublement sur LeBonCoin.

Quelle différence avec des matériaux de construction neufs ? Lorsque vous passez dans nos entrepôts à la recherche de produits de réemploi, ces derniers ont été déposés méthodiquement par un organisme spécialisé ou selon un protocole clair par l’organisme de curage. L’objectif étant de conserver au maximum le bon état du matériau. Certains éléments, comme de la charpente, peuvent également avoir été reconditionnés (déboulonnage, rabotage, etc.).

Nous vendons en outre des produits déclassés, c’est à dire exclus des circuits de distribution traditionnels dus à des défauts mineurs principalement visuels qui n’altèrent pas  les propriétés techniques et structurelles.

2. Durabilité

« Puisqu’ils ont déjà été utilisés ou proviennent d’un rachat, ils sont forcément moins robustes… »

Les matériaux issus du déstockage, surplus de chantier, invendus, erreurs de commande, fins de série sont par définition neufs, donc vous n’aurez pas à vous inquiéter de leur durabilité. Nous travaillons régulièrement avec des partenaires locaux pour éviter que leurs stocks dormants, soient utilisés et ne finissent à la benne.

Il est évident que certains matériaux sont plus faciles à réemployer, ou durables dans le temps selon leur composition et leur usage. C’est le cas particulièrement des isolants type laine de verre ou de roche.

Si vous êtes en pleine rénovation de votre habitat, nous avons en stock tout ce dont vous aurez besoin : divers solspanneaux OSBpanneaux aggloméréspanneaux contreplaquéstasseaux, planches, bardages, terrasses en bois, ou encore des éléments de sanitaires.

En tant que revendeurs, il en va d’indiquer si contre-indication il y a sur tel ou tel produit, et de le signaler. Tout comme les défauts possibles sur les produits déclassés comme les défauts de collage les panneaux contreplaqués,  nous précisons sur la fiche produit les éventuels défauts et les préconisations d’utilisation.

Isolant
©Articonnex
moquette
©Articonnex

3. Garantie

Encouragé par la loi AGEC (article 54 de la loi n° 2020-105 du 10 février 2020) relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, la garantie des matériaux de réemploi reste un sujet de encore en discussion. Les institutions définissent petit à petit les démarches obligatoires et lois qui encadrent leur utilisation dans des projets de construction.

Certaines entreprises spécialisées comme Mobius, se sont déjà penchées sur le sujet de la traçabilité complète des matériaux de construction reconditionnés (producteur/fournisseur initial du produit).

Depuis quelques années, il se sont concentrés sur les dalles de faux plancher technique et souhaitent poursuivre la démarche avec de nouveaux matériaux.

De la recherche de gisements de matériaux et le diagnostic, jusqu’au reconditionnement, ils délivrent ainsi l’assurance de la conformité du matériaux pour être à nouveau utilisé sur un projet de construction.

La question du marquage CE, qui n’est pour le moment pas obligatoire pour les produits de construction réemployés constitue également un frein au réemploi. C’est d’ailleurs l’un des sujets d’étude du Gouvernement français auprès des instances européennes.

Sources : ADEMESénat

4. Prix

«  Le rapport qualité/prix est-il vraiment intéressant ? « 

Même si le produit a été pour la première fois posé il y a de nombreuses années ; la dépose méthodique, le reconditionnement, l’éventuel traitement des produits, et la remise en vente des matériaux, ont bien évidemment un coût.

Selon les étapes subies par le matériau, le coût d’achat final de ce dernier sera généralement plus intéressant. Et si on peut finalement se retrouver avec un prix TTC proche d’un produit neuf, l’histoire et l’impact carbone bas de ce matériau peut faire pencher la balance vers le réemploi.

Considérée comme l’alternative à privilégier dans une démarche d’économie circulaire, il favorise l’utilisation des ressources existantes, et la préservation des matières premières.

5. Esthétisme

« Le réemploi, c’est vieillot ou démodé, non ? »

Si vous pensez que les matériaux que vous récupérez sont nécessairement peu esthétiques, ce n’est pas toujours vrai. Vous pouvez tomber sur de belles planches de bois tropicaux ou européens ou des carrelages tout à fait contemporains.

Et puis, la mode ça va et ça vient ! Les maisons ultra modernes à toit plat ont beau avoir le vent en poupe, on retrouve tout de même un certain nombre de maison au style traditionnel dans les construction modernes.

Côté rénovation de l’ancien, on adore le charme rétro ou vintage que peuvent avoir certaines habitations. Les carrelages à motif rendent par exemple très bien dans des maisons campagnardes.

Et puis, réemployer, c’est quelque part préserver notre patrimoine architectural. Pensez-y !