Le secteur du bâtiment après la COVID-19

Publié le 25 août 2022 par Sarah

La crise sanitaire mondiale du coronavirus a eu un impact non négligeable sur le secteur de la construction, avec notamment une pénurie importante de bois de construction en 2021.

La pandémie du COVID-19 a affecté l’activité de tous les acteurs de la filière du bâtiment : entreprises des domaines de la construction, de la rénovation, de l’entretien, de la démolition des bâtiments, du génie-civil, du recyclage… Et nous en observons encore les conséquences aujourd’hui.

Néanmoins, la rénovation énergétique et l’économie circulaire en tirent leur épingle du jeu.

pandémie COVID-19 et industrie
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Les 5 conséquences du COVID sur le secteur du bâtiment 

Après la faible production en 2020 et la reprise de l’activité économique accompagnée de hausse pharaonique de la demande en 2021, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est devenu rapidement sous tension.

Que vous soyez conducteur de travaux, chef de chantier, ouvrier, ingénieur, dans le gros-œuvre ou second-oeuvre, maître d’ouvrage dans un bureau d’études, couvreur, maçon, menuisier, dessinateur, charpentier, peintre en bâtiment … Tous les métiers du bâtiment ont été impactés.

1. Problèmes de gestion du personnel 

Le monde du travail, tout secteur confondu, a subi de plein fouet le ralentissement économique de la crise mondiale. 

Différents confinements, arrêts maladies prolongés lors de contaminations, baisse des recrutements, en particulier les embauches en CDI, préconisation du télétravail qui ne peut pas s’appliquer partout (sur les chantiers par exemple)… Tout cela engendre une désorganisation de la main d’œuvre, et des délais toujours plus importants. 

Les administrations, en sous-nombre, peinent à garder le cap et ralentissent considérablement les processus comme les instructions de permis de construire, les autorisations de voiries… Qui mettent à mal toute la chaîne productive et les projets de construction !

2. Difficultés d’approvisionnement de matériels et matériaux 

Les retards sont également dus aux chaines d’approvisionnement qui ont dû suspendre leur production et leur distribution. Les usines, en pause par manque de personnel, n’ont pas pu fournir toujours à temps les matériaux bruts ou transformés nécessaires au bon déroulé des projets immobiliers.

Mis en cause également, la hausse des prix de l’énergie et des matériaux de construction (métaux, bois…) qui a généré une vague de réorganisation desdites chaines d’approvisionnement. 

3. Hausse des prix des matériaux 

Les entreprises françaises du bâtiment finissent inévitablement par avoir des problèmes de trésorerie. Petites entreprises de travaux et grandes entreprises de construction ont ainsi souffert des délais de paiement qui ne cessent de s’allonger. En cause : le prix des métaux a augmenté de manière fulgurante à cause de la guerre en Ukraine, grande région productrice en métallurgie. Les fabrications à base de zinc, métal et alliages en aluminium ont flambé. 

Le bois est également touché, toujours par crise ukrainienne en partie. Le secteur BTP en France importe une grande partie du bois de charpente et d’ossature pour ses constructions neuves. Les constructeurs de maisons individuelles se retrouvent donc bien dans l’embarras pour justifier les retards de chantiers…

consequence economique hausse des prix materiaux
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4. Retards de chantiers 

Composants et matières premières importées n’arrivent pas chez les constructeurs français à temps, et cela retarde de manière significative les projets de constructions immobilières

Les investisseurs subissent des conséquences sur la rentabilité de leurs projets. En bout de chaîne côté particulier, la lassitude laisse place à la colère car doubler la durée de construction de sa maison équivaut à une perte monumentale d’argent, avec les taux des prêts toujours plus élevés. 

5. Réticence des particuliers à effectuer des travaux chez eux 

Pour ce qui est de la rénovation d’habitations, les particuliers deviennent en conséquence plus frileux et n’hésitent pas à retarder leurs travaux de rénovation, notamment d’isolation thermique, en attendant que la pénurie de matériaux et de main d’œuvre soit passée. 

Avec les nouvelles lois à venir concernant la rénovation énergétique des bâtiments à l’image de la Loi Climat, ces derniers s’inquiètent de pouvoir être aux normes à temps. 

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Rénovation énergétique et Loi Climat : vers une relance post-COVID ? 

Nous avons dépeint une triste situation économique, mais une relance post-COVID est déjà en état de marche à l’image du domaine de l’efficacité énergétique.

En effet, les émissions de dioxyde de carbone produites par le secteur de la construction représentent près de 40 % des émissions mondiales liées à l’énergie (estimations du Programme des Nations Unies pour l’environnement). Si suite aux divers rapports du GIEC, la transition écologique doit se faire, elle doit donc commencer par là. 

L’Etat a d’ores et déjà agit en mettant en place son plan de relance gouvernemental en faveur de la transition énergétique des ménages avec des mesures élargies comme Ma Prime Renov. Un bon point pour l’économie française.

La Loi Climat quant à elle impose en 2034 la mise en conformité des biens classés E, F et G, considérés comme énergivores, sous peine d’être retirés du marché. En 2023, les propriétaires de logements ne pourront plus louer s’ils n’améliorent pas aussi leur note. L’emploi des énergies renouvelables est fortement recommandé.

Ainsi, la demande tant pour les maisons neuves que pour les rénovations d’anciens habitats est en hausse. Un vent de fraîcheur pour les professions du bâtiment qui retrouvent de l’activité après de longs mois difficiles. 

Les grands gagnants : l’économie circulaire et le réemploi 

Durant la 4e édition du Moniteur Innovation Day le 4 juillet dernier, de nombreux experts se sont exprimés sur les enjeux à venir du domaine de la construction.

Ce qu’il en ressort : parade contre la pénurie de matériaux et tout ce qui en découle, l’économie circulaire et le réemploi tirent leur épingle du jeu. L’enjeu à présent est de valoriser ces matériaux, perçus comme des produits de seconde main. Le réemploi fait face à de nombreuses idées reçues qui limitent encore aujourd’hui leur emploi massif. Et c’est dommage !

Chez Articonnex justement, nous remettons sur le marché des produits déclassés, déstockés, mais également issus du réemploi : bois, quincaillerie, sanitaires, parquets.

Notre mission : réduire le gaspillage des matériaux du bâtiment et proposer au meilleur prix des produits pour tous, artisans comme bricoleurs.

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