Réemploi de matériaux de construction : les certifications et labels environnementaux
BREEAM, HQE, LEED, BBCA, E+C-… que ce soit un signe de qualité ou un engagement environnemental, le choix du label ou de la certification doit être adapté au projet. Comment s’inscrit l’économie circulaire dans ce contexte ? Liste des certifications et labels environnementaux appliqués au chantier de construction et / ou rénovation.
Quelle est la différence entre une certification et un label ?
Qu’est-ce qu’une certification environnementale ?
La certification est une démarche volontaire, à l’initiative de la maîtrise d’ouvrage, pour faire reconnaître le bâtiment comme étant de qualité supérieure. L’organisme certificateur comme l’Afnor ou le CSTB, indépendant et accrédité, juge alors la qualité du bâtiment d’après un cahier des charges.
Qu’est-ce qu’un label RSE ?
Également facultatif, le label sert à prouver la performance d’un bâtiment ou matériau, en répondant à un ensemble d’exigences, sur un sujet spécifique (carbone, biodiversité, biosourcing, énergie…).
On distingue 2 types de labels :
- les labels d’État : ils sont encadrés par les pouvoirs publics et portés par un arrêté ministériel ;
- les labels privés : ils peuvent être délivrés par des organismes privés ou une association.
Les labels et certifications RSE appliqués au réemploi dans le bâtiment
Le label BBCA
Visant à développer le bâtiment bas carbone, il est délivré seul ou en association avec une certification d’ouvrage ou un label d’État. En plus d’exiger un niveau de base équivalent aux niveaux énergie 1 et carbone 2, il s’agit d’un label spécifique au stockage carbone et à l’économie circulaire.
1 point innovation est attribué tous les 5 kg/m2 de Surface de plancher (SDP) de matériaux réemployés introduits. Ces points, au maximum de 10, permettent alors d’obtenir les différents niveaux de labellisation Bâtiment bas carbone :
- standard,
- performance,
- excellence.
Il existe également le label BBCA rénovation qui exige la réalisation d’un diagnostic ressources et l’intégration des préconisations de dépose dans le Contrôle technique des travaux publics (CTTP). Celui-ci est valable pour :
- les bâtiments de bureaux et les logements collectifs dont les rénovations impliquent un curage de tout le second œuvre ;
- les rénovations thermiques qui nécessitent un renforcement de l’isolation et un changement de matériaux et d’équipements.
Typologie de bâtiments : bâtiments tertiaires et logements collectifs, neufs et en rénovation.
Le label E+C-
En attente de la future réglementation RE2020, le label Bâtiments à énergie positive et réduction carbone propose des règles minimales à respecter.
Le label énergie carbone est composé :
- du niveau d’énergie grâce à l’indicateur “Bilan Bepos” et 4 niveaux de performance : il mesure ainsi la capacité du bâtiment à consommer l’énergie qu’il produit ;
- de l’impact carbone grâce à l’indicateur carbone et 2 niveaux de performance : il calcule les émissions de gaz à effet de serre.
Le label énergie plus, carbone moins évalue donc l’empreinte carbone des bâtiments dans le but d’avoir une analyse plus juste du cycle de vie du projet considéré.
Typologie de bâtiments : bâtiments tertiaires et logements collectifs neufs.
Le label HQE Bâtiment durable
La certification HQE BD est la plus répandue en France. Elle couvre les différents cycles de vie d’un bâtiment : construction, rénovation et exploitation.
Celle-ci est construite autour de 12 objectifs, 26 thèmes et 4 engagements que sont :
- la qualité de vie,
- les performance économique,
- le respect de l’environnement,
- le management responsable dont l’économie circulaire.
Hormis le fait de s’adresser uniquement aux bâtiments non résidentiels (privés ou publics), cette certification ne s’applique pas aux bâtiments de santé ou aux équipements sportifs.
Typologie de bâtiments : bâtiments tertiaires, neufs et en rénovation.
Le label NF Habitat HQE
Délivré par CERQUAL Qualitel certification, il s’exprime en nombre d’étoiles (de 1 à 4) par engagement :
- performance économique,
- qualité de vie,
- respect de l’environnement.
Concernant le réemploi, des points sont accordés en fonction de :
- la réutilisation ou le réemploi d’une ou plusieurs familles de produits de construction ;
- l’approvisionnement des ces matériaux dans un rayon de moins de 150 km du chantier ;
- la mise en place de la déconstruction sélective et d’un diagnostic déchets ;
- la valorisation des ressources locales en collaboration avec des acteurs du territoire (inférieure à 30 km depuis le chantier) ;
- la mise en place d’une étude en coût globale menée selon la méthodologie CERQUAL ;
- la gestion des déchets de construction et plus largement, du cycle de vie.
Typologie de bâtiments : bâtiments tertiaires, neufs et en rénovation.
La certification BREEAM
La certification « Building research establishment environmental assessment method » est la plus répandue sur la scène internationale.
Un nombre de crédits est attribué sur chacune des différentes thématiques données :
- la valorisation des déchets de construction,
- la gestion de l’énergie,
- l’accès à des transports durables,
- l’utilisation de process innovants…
Au final, le score global obtenu permet au bâtiment de recevoir, sous forme d’étoiles, une mention : de passable à remarquable.
Typologie de bâtiments : bâtiments tertiaires, neufs et en rénovation.
La certification LEED
La certification « Leadership in energy and environmental design » nous vient tout droit du système nord-américain.
Plus un bâtiment accumule de points, plus l’opération peut dépasser le niveau certifié et obtenir un autre niveau : argent, or ou platine.
Les exigences sont réparties par catégorie, divisées à leur tour en sous-catégories :
- aménagement écologique des sites,
- gestion efficace de l’eau,
- énergie et atmosphère,
- matériaux et ressources,
- qualité des environnements intérieurs,
- innovation et priorité régionale (acoustique, participation de la collectivité…).
Typologie de bâtiments : bâtiments tertiaires, neufs et en rénovation.
Articonnex participe au réemploi des déchets de construction
Le réemploi, largement soutenu par l’Ademe, contribue au prolongement de la durée de vie des matériaux et donc à la réduction des déchets de chantier.
Nombre d’exemples de réemploi ont fait leurs preuves comme dans le cas de cette déconstruction au cœur de Nantes.
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